Le sable chatouille ma main et de mes doigts s’échappe,
Puis glisse en sifflant pour se perdre dans le vent ;
Mes pieds frêles s’enfoncent et dans la dune dérapent ;
Tu ris comme un enfant, ne t’arrêtes pour autant.
Espiègle et joueuse, tu te jettes dans l’eau ;
Que puis-je faire d’autre : te rejoindre au galop.
Déjà le crépuscule, je n’ai rien vu passé,
Que le souffle de ta bouche à l’orée d’un baiser.
Bernard Forestier
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