MA MÈRE
Dans la moiteur de tes seins gonflés, repu, je pars.
Ma tête, encore molle, s’enfonce au cœur de ces remparts.
Je pars vers des espaces inouïs d’apesanteur,
Sans y ressentir du tout ni chaleur ni froideur.
Je suis libre de mon corps, de pensée, de repère,
Mais je sais que tantôt j’irai rejoindre ma mère.
Bernard Forestier
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